Zoom sur le coing, fruit de l’automne
Le coing est un fruit issu du cognassier, de la famille des Rosacées, ressemblant à une poire, habillé d’un jaune intense, cotonneux en surface et particulièrement odorant lorsqu’il est à maturité. Pour que le coing soit parfaitement mûr il demande un climat méditerranéen, que l’on retrouve au Portugal, en Grèce, ou bien en Crète. Il peut alors être consommé cru puisqu’il devient mou et moins acide. À l’inverse, lorsque le coing fleurit et est dégusté dans un pays au climat tempéré, tel que la France, il reste dur, acide, astringent, ainsi il est préférable de le consommer après l’avoir cuit. Ce fruit original au goût et saveurs particulières cache de nombreux secrets et bienfaits. C’est pourquoi nous souhaitons partir, avec vous, à la découverte du coing, fruit de caractère, aux origines méditerranéennes.
L’histoire du coing
Tout d’abord, le coing prend son origine dans les Balkans et les bords de ma mer Caspienne. Le début de sa culture serait estimé à des milliers d’années avant J.C. Très appréciés des Grecs, qui le dégustaient fourré de miel, le coing s’est fait appeler « la pomme de Cydon », représentant un cadeau rituel fait à l’occasion des mariages. Les Romains se sont aussi épris du coing, présent lors des banquets, et des repas de fête souvent accompagné de miel et légumes, ainsi qu’en parfumerie et médecine. Le coing a été introduit en Italie sous l’appellation « Malus cotoneum », signifiant « pomme cotonneuse ».
Cependant, transporté par le bouche à oreille, le terme s’est transformé en « coudougner », et c’est ainsi qu’il s’est fait nommer « couing » en France. Considéré aujourd’hui comme le mal-aimé, le cognassier connut très vite une grande popularité lorsqu’il fut introduit dans le Sud de la France, il y’a des centaines d’années. Souvent planté pour faire office de haie, le cognassier fut rapidement synonyme de limite, ce qui a détérioré sa réputation. Le coing possède donc un riche passé, empreint de goûts et de saveurs…De quoi attirer les papilles des plus curieux !
Ses bienfaits nutritifs
De plus, lorsque le coing est consommé sous forme de gelée, de confiture ou bien de pâte, il agit de manière bénéfique et protectrice sur les intestins. Comme expliqué précédemment, le coing est un fruit astringent, alors riche en tanin, il ralentit alors le transit intestinal, et resserre les tissus de la muqueuse intestinale. Par ailleurs, le coing est composé de pectines, qui contribuent à la rétention d’eau. C’est pourquoi on lui attribue de grandes vertus anti- diarrhéiques, favorisant la lutte contre les bactéries intestinales.
D’autre part, cette richesse en pectines abaisse l’indice glycémique et permet une meilleure tolérance aux glucides, ainsi qu’une baisse du taux de cholestérol dans le sang. Les bienfaits nutritifs du coing exercent donc une action régularisatrice sur le corps humain, et son métabolisme. Riche en fibres, anticholestérol, pauvre en calories…Le coing propose de réels apports nutritionnels, alliant le goût et l’équilibre alimentaire.
Une recette facile à réaliser, à base de coing
Le coing peut être réalisé sous différentes formes, telle que la gelée, la confiture, la pâte, ou bien au sirop. Il est aussi appétissant d’accompagner le coing à une viande, comme le canard, et/ou à un légume. Nous souhaitons partager avec vous recette de la tarte aux coings, réunissant tradition et audace.
Comptez 25 minutes de préparation, et 35 minutes de cuisson. Il vous faut :
Pour la pâte :
- 150g de farine - 70g de beurre en petits dés
- Une pincée de sel
- 4 cuillères à soupes d’eau
Pour l’accompagnement :
- 4 à 5 coings, en fonction de la taille de votre plat
- 70g de sucre
- 60g de beurre
Etape 1 : Confectionnez votre pâte brisée, formez une boule et laissez-la reposer une demi-heure au frais.
Etape 2 : Pelez et épépinez les coings. Puis, faites les cuire à la vapeur entre 15 et 20 minutes. N’hésitez pas à surveiller la cuisson à l’aide d’une fourchette que vous plantez dans un fruit.
Etape 3 : Lorsque les coings sont cuits, coupez-les en quartier. Coupez le beurre en petits dés, et disposez-les dans le fond du plat à tarte, puis saupoudrez-les de sucre. Par-dessus, ajoutez-y les quartiers de coings.
Etape 4 : Avec un rouleau de pâtisserie, prenez le temps d’étaler la pâte. Enfin, disposez-la sur la garniture, en insistant sur les bords. Il ne vous reste plus qu’à enfourner à 180 degrés, durant 35 minutes.
En bref, le coing est un fruit automnal qui a sa place dans votre cuisine ! Si vous n’osez pas le cuisiner, laissez-vous tenter par notre idée recette très facile à réaliser, qui plaira aux petits comme aux grands ! Son histoire, ses valeurs nutritives, son goût et aspect particulier font de lui un des nombreux trésors de la nature.