Quel est l’intérêt du compost au jardin-potager ?
D’après une enquête Ifop, publiée en août 2016, pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, un français sur trois a recourt au compostage. Aujourd’hui, c’est une pratique répandue, qui vise à participer au développement durable, mais aussi à maintenir la bonne santé de votre jardin, et de son écosystème. Nous souhaitons donc partager avec vous les informations et astuces pour créer un compost de qualité. Avant toute chose, n’hésitez pas à construire ou bien acheter un bac à compost, de préférence avec un couvercle pour protéger les déchets des possibles intempéries. Il ne doit pas contenir de fond, car le compost doit être en contact direct avec le sol. Plus c’est naturel, mieux c’est ! Lorsque vous mettrez la main au vert, il est possible de vous équiper de gants vous protégeant des végétaux épineux, par exemple. Chausser une paire de bottes de jardinage peut aussi faciliter votre expérience au jardin, si vous êtes tentés par un équipement complet. Enfin, n’hésitez pas à vous munir d’une fourche pour brasser la matière et d’une brouette pour transporter les déchets.
Découvrons, sans plus attendre, les spécificités et avantages de l’engrais naturel par excellence !
Qu’est-ce que le compost ?
Tout d’abord, le compost consiste à laisser les déchets organiques, c’est-à-dire biodégradables, se dégrader au contact de l’eau et d’oxygène. Ces résidus d’origine végétale ou animale se détériorent par l’activité des micro-organismes, tels que les bactéries ou champignons, et des petits animaux, comme les vers de terre, pour lesquels ils représentent une source d’alimentation. Déchets de cuisine, déchets verts, bois…voici ce que vous pouvez jeter au compost ! Finalement, le compost devient un produit naturel, comparable au terreau, permettant de fertiliser le sol de manière naturelle.
Un geste éco responsable : les bienfaits du compost.
Vous l’aurez compris, le compost est un engrais totalement naturel ! Alors, quels sont ses bienfaits ? Particulièrement équilibré, le compost renforce la capacité du sol à retenir l’eau et les nutriments indispensables aux plantes. De plus, il améliore la fertilité du sol (libération d’éléments nutritifs), il permet un arrosage moins fréquent, favorise le développement des plantes, protège les végétaux contre différentes maladies, allège les sols argileux, et limite les différences de température trop importantes.
Le compostage est un mode de recyclage que l’on peut très facilement adopter chez soi. Facilitant le développement durable, il participe à la réutilisation des déchets naturels au jardin, de manière naturelle et non polluante. Grâce à cette démarche, vous diminuez d’un tiers le poids de vos ordures ménagères collectées. À l’échelle humaine, c’est un acte responsable fortement valorisé. N’hésitez plus, et lancez-vous !
Mode d’emploi : Que mettre dans le compost, et durant combien de temps ?
Comme expliqué précédemment, le compost doit contenir des déchets d’origine végétale ou animale.
Alors que mettre précisément dans son compost ?
- les déchets de jardin : tonte de gazon, les mauvaises herbes, les feuilles tombées des arbres, les fleurs fanées, etc.
- les déchets de cuisine : les épluchures de fruits et légumes, les coquilles d’œufs, le marc de café, les restes de pain, les laitages, etc.
- les déchets de maison : le papier journal, le carton salis, les plantes d’intérieur (comme les plantes aromatiques par exemple), les mouchoirs en papier, mais aussi la cendre de bois (considéré comme un engrais).
Important : certains déchets sont à bannir du compost. En effet, tous les résidus contenant du plastique, du tissu synthétique, du verre ou bien des métaux sont à proscrire, car ils ne se dégradent pas. Les restes de viande sont également à bannir afin d’éviter l’apparition d’asticots.
La transformation des déchets en compost se fait naturellement. Cependant, il est essentiel de respecter trois règles :
- 1) Créer différentes couches de déchets qui se superposent, pour favoriser la décomposition.
- 2) Aérer les matières afin que le compostage ne soit pas trop lent. Cela suppose de mélanger le compost assez fréquemment, tous les mois si possible. La matière sera en présence d’oxygène favorisant le travail des bactéries.
- 3) Contrôler l’humidité en prenant une poignée de compost, tout en la comprimant. Si vous voyez apparaître des perles d’eau, alors le compost contient un taux d’humidité correct. Si le compost est trop sec, les bactéries qui participent à son développement mourront, et il ne restera que les champignons. Si c’est le cas, vous observerez des filaments blancs au sein du compost, mais pas de panique ! Arrosez-le plus abondamment, et vérifiez toujours l’aération dont il fait l’objet. Un manque d’eau ralentira la décomposition du compost.
Sachez que le compost trouve sa place à l’ombre, puisqu’il doit conserver un taux d’humidité suffisamment important. On considère le compost prêt à utilisation entre 3 à 6 mois après macération au printemps-été, et entre 6 à 9 mois en automne-hiver. Il doit dégager une odeur d’humus, et s’effriter très facilement.
Pour conclure, votre compost peut être utilisé dans les trous de plantation au potager, pour les arbres fruitiers, les jardinières ou plantes d’intérieures, ainsi que pour le jardin d’agrément. Le compostage est également un geste éco-citoyen permettant de réduire les déchets. Alliant plaisir d’être au jardin, et geste responsable, vous n’aurez plus besoin de faire appel à des engrais chimiques, et ça, c’est une bonne nouvelle, n’est-ce pas ?